RECONNAITRE UNE SOUFFRANCE PSYCHIQUE
JOËL BUISSON COURS IFSI, 1ÈRE ANNÉE [email protected]
Les clichés
MODÈLE MULTIFACTORIEL
(BLUMENTHAL ET KUPFER, 86)Trouble psychiatrique
Environnement Psychosocial, évènements de vie
Traits de personnalité
Génétique et Histoire familiale
Facteurs biologiques
Modélisation de la crise suicidaire
Solution
Suicide
Suicide
Suicide
Suicide Solution
Solution Solution
Solution
Solution Solution
? ? ?
Solutions inefficaces
ou inadéquates
La progression de la crise :
État de crise
État de vulnérabilité
État
d’équilibre
Phase aiguë - Passage à l ’acte
Temps
NOTION DE CRISE PSYCHIQUE
Désorganisation Récupération
I. L’ÉPISODE DÉPRESSIF CARACTÉRISÉ:
1.INTRODUCTION:
2.SIGNES D’ALERTE:
Perturbation de l’affectivité:
• Perturbation de l’humeur: tristesse
• Psychologie dépressive avec sentiment de dévalorisation et culpabilité
• Perturbation des émotions avec anhédonie
Ralentissement psychomoteur ou agitation alternés ou associés :
• Ralentissement le plus souvent:
• Psychique: bradypsychie et ruminations
• Moteurs: Bradykinésie, bradyphémie, hypomimie, aboulie, incurie, clinophilie
• Agitation se manifestant par de l’akathisie
Signes associés:
• Idéations suicidaires
• Asthénie
• Troubles du sommeil
• Modifications de l’appétit et du poids
• Symptômes cognitifs: troubles de la concentration notamment
• Autres…
3.QUAND ET COMMENT LES DÉTECTER:
•
Quand ?• Au cours de tout entretien, formel ou informel
•
Comment ?• Ecoute active du patient qui peut livrer des choses dans la relation
• Relation soignant/soigné efficiente
• Etre attentif, aussi bien à a communication verbale que non verbale ( y compris tenue vestimentaire, présentation générale, comportement inhabituel…)
4.ORIENTATION:
•
EDC sans risque de passage à l’acte immédiat:• Importance de la disponibilité et du tact
• Discuter avec le patient de sa souffrance si il est à même de la partager
• Adresser au MT si relation de confiance entre eux
• Conseiller la consultation d’un psychologue ou d’un psychiatre
•
EDC avec risque vital immédiat:• Utilisation du RUD ( Risque Urgence Dangerosité)
• Nécessité de rassurer, de mettre en place une relation de confiance, empathique. Ecoute.
• Ne pas hésiter à aborder les sujets délicats avec le patients si ce dernier est bien en lien avec le soignant
• Conseiller une prise en soin dans un service d’urgence pour évaluation par un psychiatre
Si passage à l’acte imminent et/ou refus de soin : APPEL 15 IMMEDIAT
Souffrances durables et insoutenables
Idées de suicide
Intention Programmation
Mise en œuvre
Tentative de suicide
Décès
Pensées Velcro® retardant ou bloquant
la crise suicidaire Facteur de risque
Facteur de protection RISQUE
Moyen de suicide : Létalité x accessibilité
DANGEROSITE
URGENCE
LE POTENTIEL
SUICIDAIRE : RISQUE, URGENCE,
DANGEROSITE
II. ATTAQUE DE PANIQUE
1. INTRODUCTION
Les termes
« attaque de panique » et
« crise
d’angoisse aigüe » désignent la même
entité clinique
On parle d’attaque de panique dans les
classifications internationales
épisode aigu d’anxiété, bien délimité dans le
temps
Peut survenir chez un sujet en dehors
de toute pathologie psychiatrique sous-
jacente
2. SIGNES D’ALERTE
Symptômes physiques
• Respiratoires
• Cardiovasculaires
• Neurovégétatifs
• Digestifs
Symptômes psychiques
• Cognitions catastrophistes
• (« peur de mourir », « peur de devenir fou »
• Dépersonnalisation
Symptômes comportementaux
• Agitation psychomotrice
• Sidération
3. QUE FAIRE ?
•
Mise en condition : installation au calme (suppression des éléments anxiogènes, isolement), attitude empathique.•
Réassurance du patient : informer sur l’absence de danger de mort, sur le caractère spontanément résolutif de l’AP.•
Contrôle respiratoire : permettent de refocaliser l’attention du patient et de limiter l’hyperventilation. Sac en papier.4. ORIENTATION
•
En général pas d’orientation aux urgences pour une attaque de panique simple•
Interroger si idées suicidaires associéesIII. AGITATION
1. INTRODUCTION
•
« une activité motrice excessive associée à un état de tension intérieure.L’activité est en général improductive et stéréotypée. Elle se traduit par des comportements tels que la marche de long en large, l’impossibilité de tenir en place, des frottements des mains, le fait de tirailler ses vêtements, l’incapacité de rester assis »
•
Etat de tension # hyperactivité (but) ou de l’énervement simple2. SIGNES D’ALERTE
•
Patient accéléré, hyperactivité motrice et/ou psychique :Tachypsychie, logorrhée, tachyphémie, anxiété apparente, syndrome végétatif
Déambulation, impatience, mouvements anarchiques ou stéréotypés, raptus divers, sthénie.
•
Peut-être associée à de la violence auto ou hétéroagressive.3.QUAND ET COMMENT LES DÉTECTER:
•
Quand ?• Au cours de tout entretien. Peut plus souvent se présenter en établissement de soins (pathologie somatique, traitements…) car comorbidités associées.
•
Comment ?• Rupture avec l’état antérieur
• En aigu
• Symptomatologie explosive
4. ORIENTATION
Chez le vieux : iatrogénie médicamenteuse ? Trouble hydro-électrolytique ? Une pathologie neurologique
ou neurochirurgicale ?
Chez l’adulte : Intoxication alcool ou toxique, rarement
psychiatrique
Chez l’enfant : Crise clastique
4. ORIENTATION
•
Urgence à ne pas banaliser : attention à la décompensation de n’importe quelle pathologie•
Appel du 15 !IV. PHASE MANIAQUE
1. INTRODUCTION
•
Le trouble bipolaire :•
« alternance d’épisodes maniaques et d’épisodes dépressifs caractérisés »•
Début typique des troubles bipolaires : 15-25 ans.2. PHASE MANIAQUE : SIGNES D’ALERTE
•
« persistance dans le temps (au moins une semaine) d’une augmentation pathologique de l’humeur et de l’énergie. »3. QUE FAIRE ?
•
Se mettre en sécurité•
Appel des secours : Pompiers, SAMU. Si violence police•
Alerter si risque de suicideV. DÉLIRE AIGU
1. INTRODUCTION
•
Une idée délirante : altération du contenu de la pensée, entrainant une perte du contact avec la réalité. Evidence interne.• Thème
Persécution, Grandeur/
Mégalomaniaque, Mystique
• Mécanisme
Interprétatif, intuitif, imaginatif
• Adhésion
Critique ou non
• Systématisation
Organisée ?
2. SIGNES D’ALERTE
•
Discours en rupture avec la réalité, de façon aigue :•
« L’homme dont je suis amoureuse me parle à la radio, à la télévision… »•
« Je sais tout, absolument tout, je connais des gens haut-placés comme Donald Trump ou Johnny Hallyday… »•
« Je sais que vous êtes amoureux de moi docteur, les signes ne trompent pas . »•
« Dieu me parle tous les soirs, il m’explique que j’ai une mission que je dois remplir avant le jugement dernier. »3. QUE FAIRE ?
o
Si agitation associée :Se mettre en sécurité, appel des secours
o
Sans agitation, si trop invalidant et pas de suivi connu :Rassurer le patient, appeler les secours, ne pas s’interposer