Cette acquisition semble une bonne nouvelle pour la suisse romande

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Cette acquisition semble une bonne nouvelle pour la suisse romande

AMEZ-DROZ, Philippe René

Abstract

Rachat du Temps par une fondation et des mécènes banquiers privés genevois au groupe Ringier. Interview de Philippe Amez-Droz chargé de cours au Medialab de l'Université de Genève.

AMEZ-DROZ, Philippe René. Cette acquisition semble une bonne nouvelle pour la suisse romande. Le Nouvelliste , 2020

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:144906

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Date: 04.11.2020

Le Nouvelliste 1950 Sion 027/ 329 75 11 https://www.lenouvelliste.ch/

Genre de média: Médias imprimés Type de média: Presse journ./hebd.

Tirage: 34'289

Parution: 6x/semaine N° de thème: 377.116

Ordre: 1094772 Page: 18

Surface: 19'798 mm²

Référence: 78821369

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3 QUESTIONS A...

PHILIPPE AMEZ-DROZ

CHARGÉ DE COURS AU MEDIALAB DE L'UNIVERSITÉ DE GENÈVE

«Cette acquisition semble une bonne nouvelle pour la Suisse romande»

Qu'est-ce que le rachat du

«Temps» par la fondation Aventinus nous dit du paysage médiatique romand?

Sociologiquement, cette ac-

quisition semble une bonne nouvelle pour la Suisse ro- mande, qui déplore régulière- ment la concentration des cen- tres de décision des médias dans la région zurichoise. Eco- nomiquement, je regrette que personne ne communique de chiffres. Aujourd'hui, nous ne disposons pas du prix de cette transaction, et nous ne savons rien de la dette du journal ou des investissements prévus par la fondation.

Pourquoi c'est important?

Parce que nous aimerions con- naître le prix d'un journalisme de qualité. Tous les groupes pri- vés qui ont investi dans «Le Temps», ces dernières années, ont fini par revendre leur part.

Et nous avons le sentiment que seul le mécénat ou le subven- tionnement étatique peuvent financer le travail d'investiga- tion. Aujourd'hui, ces grandes déclarations ne sont pas suffi- santes. Nous n'avons pas même les noms des banquiers qui sou- tiennent le projet. Finalement, la presse ne montre pas la trans- parence qu'elle exige pourtant des autres institutions.

Vous craignez pour l'indépen- dance éditoriale du titre?

Non, parce que je ne pense pas qu'il faille voir une volon- té d'intrusion éditoriale dans ce sauvetage nécessaire. Mais les médias me semblent phis indépendants quand ils sont financés par la publicité. Et le mécénat ne peut pas être un modèle économique pé-

renne. Pour un titre, il est

possible de se passer d'un an- nonceur qui tente d'exercer des pressions. Mais il est au-

trement plus compliqué de

s'affranchir d'un mécène, qui reste un être humain. Je ne crois pas que la publicité soit forcément une mauvaise chose, et

le mécénat une

bonne. PROPOS RECUEILLIS PAR XAVIER LAMBIEL

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